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Auteur Fil de discussion: Conte de Noël  (Lu 9929 fois)
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« le: Dim. 11 Décembre 2016 à 10:19:49 »

Trois petits garçons dans #Bethléem (1937)...


« Ils étaient trois petits garçons, en cette nuit de Noël, trois petits garçons dans Bethléem.

Trois petits garçons qui dormaient, couchés en boule sur la paille d’un grenier.

Tout à coup une grande clarté envahit leur refuge; la paille devient fine et brillante comme l’or, les glaçons qui pendent aux fenêtres semblent d’argent, et les vieilles poutres brunies sont de bronze.

Mais cette belle lumière n’est pas suffisante pour les réveiller tout à fait; ils sont si fatigués, les trois petits garçons...

Avant de se manifester dans la chambre, le miracle a commencé en eux. Et c’est la lumière de leurs cœurs purs qui devance l’étoile pour annoncer aux petits la naissance de Jésus.

Ils se lèvent et se regardent, émerveillés, l’âme lourde du secret promis aux enfants sages, depuis quatre mille ans, et révélé à eux en cette nuit de Noël.

Trois petits garçons rompent la longue file de tous ces malheureux enfants d’avant Jésus-Christ, de ces pauvres petits pour qui Noël n’exista pas, qui ne connurent jamais cette douce attente du mystère, qui n’ont jamais mis leurs souliers dans la cheminée et qui dormaient, sans excitation, comme d’habitude, à cette date de la naissance du Sauveur.

Tous les trois, se tenant la main, ils s’acheminent vers la Crèche, les premiers enfants du monde à goûter l’extase de cette marche illuminée vers le petit Jésus.

Trois petits garçons graves et recueillis commencent de former le premier chaînon de la chaîne éternelle de tous les enfants du monde, tendue vers le petit Jésus de la Crèche.

La terre est durcie, il y a de la neige dans les coulées et le ciel est clair comme en plein jour. Un sauveur enfant nous est né !

Au loin, dans les ruines d’un vieux château, resplendit la misérable étable où Marie, repoussée de toutes parts, est venue abriter son fils.

L’étoile s’est arrêtée là, et les trois petits bonshommes avancent, la fixant avec tendresse.

Sur la route, il y a foule comme aux plus grands jours de fête. Une foule pressée, ardente, soulevée par le désir de voir le Messie promis par les prophètes, et que l’ange leur a dit qu’ils trouveraient dans une crèche.

Ces premiers appelés, comme ils sont pauvres ! Il n’y a que les pauvres, les riches ne sont pas éveillés, eux.

Les bergers ont amené leurs femmes et leurs fils, afin de partager avec eux la grande joie de contempler Jésus.

Ils trouvent Marie et Joseph avec l’Enfant enveloppé de langes et couché dans une Crèche.

L’Enfant a froid, le bœuf et l’âne le réchauffent de leur haleine, et eux, les petiots, ils voudraient tant faire quelque chose pour réchauffer Jésus. Ils voudraient tant le réchauffer ! Ils ne savent que l’aimer…

Ils se tiennent en arrière, et, les yeux sur l’Enfant, ils ne savent que l’aimer en silence.

Quelques bergers ont apporté des présents à Jésus et à sa Mère : un agneau, une colombe. Et les petits sont tristes, parce qu’ils n’ont rien à donner à Jésus. Ils avaient tant hâte de le voir qu’ils n’ont pensé à rien d’autre.

Voilà que Jésus les regarde, et Marie leur fait signe d’avancer.

Jésus les regarde et ce regard demande de l’aimer parfaitement. Les enfants répondent  « oui » et ouvrent leur cœur tout grand. Ils n’ont rien à donner que leur cœur, et Jésus le prend.

Oh ! ce regard de Jésus, cet appel à l’amour, et ce simple « oui » qu’il faut répondre ! Il faut être ou redevenir enfant pour comprendre cela.

Parce qu’ils n’ont pas marchandé et qu’ils ont tout donné, ils ont tout reçu.

Trois petits garçons s’en reviennent de la Crèche; naïvement, ils tiennent leurs yeux baissés, afin de garder longtemps sous leurs paupières le regard de Jésus; sur leur poitrine, ils ont croisé leurs bras, pour conserver longtemps sa paix.

Ils s’en reviennent de la Crèche, trois petits garçons, mal vêtus, pieds nus, mais tellement riches que ce n’est qu’à genoux que se conçoit pareille richesse.

Les Mages viendront après eux, emportant de magnifiques présents, mais Jésus leur enseignera la seule science nécessaire, celle des trois petits qui ne savaient pas autre chose que d’aimer.

Les Mages viendront, et d’autres après; des rois, des mendiants, et nous, ceux de maintenant. Et Jésus nous demande de ne rien connaître, de tout oublier, hors d’apprendre à l’aimer tout simplement.

Ils étaient trois petits garçons, en cette nuit de Noël, trois petits garçons dans Bethléem.
»


Anne Hébert

Journalisée

Il est humain de se tromper, persévérer dans l’erreur est diabolique ... en quelques mots: Errare humanum est, perseverare diabolicum...

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